NB : jolie discussion sur ce sujet ici sur Linkedin.
"Pour dire oui, il faut pouvoir dire non" disait Mitterrand.
Point de sous-entendu politique par le choix de l'auteur, mais du respect pour la sagesse de l'homme.
Dans ce qui suit, je peux certes aux yeux de beaucoup ne redire qu'une évidence que vous connaissez déjà bien. Mais ce n'est pas si simple.
Un présentateur télé a naguère dit, et cela m'a aussi marqué :
"Je ne sais pas dire non. J'ai la névrose du petit soldat."
C'est tellement juste : "dire non" est le fruit d'une démarche analytique, là où "dire oui" est beaucoup plus compulsif, instantané, automatique même, matérialisant la crainte réflexe de déplaire.
Il faut donc faire l'effort du recul, même dans le feu de la négo.
Et surtout, dans un contexte d'affaire, se rappeler que pouvoir dire "non", c'est le socle de l'intégrité.
C'est même un bon commencement de preuve, même si elle ne suffit certes pas, du caractère engagé de votre interlocuteur.
Engagé auprès de vous, de votre intérêt et pas seulement du sien quand il pourrait notamment, faire de la croissance pour la croissance, signer pour le chiffre et passer à la suite en vous brossant dans le sens du poil. Je mets tout un chacun au défi de pouvoir affirmer n'avoir jamais failli ni faibli en la matière ;-)
D'où ce post : pour m'imposer de ne plus jamais l'oublier !